Anomalies normalisées

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Découvrez dans cet espace, votre nouvelle rubrique intitulée « Les Anomalies normalisées  » au Sénégal. Il s’agit ici d’un regard sans complainsance sur les bizarreries et anomalies dans le fonctionnement du pays.

Depuis près de 60 ans, des dispositifs spécifiques tentent d’apporter des réponses aux maux des sénégalais, qu’ils vivent dans des quartiers défavorisés ou des grands centres urbains. Mais, dans la « gestion de la cité », on peut déceler certaines voire trop d’anomalies qui pourraient être non viables à long terme. Il est temps de les mettre à jour et de les dénoncer, pour que nul n’en ignore l’existence.

N’hésitez pas de nous faire part des anomalies qui se sont imposées pour devenir « la norme ».

Le dossier de la semaine

Amadou Tidiane Wone-atw

Bonjour,

je suis

Amadou Tidiane Wone

Écrivain, éditeur et panafricaniste, je prône une affirmation positive de l’identité africaine par une vision sociale, culturelle et politique d’émancipation des africains. J’oeuvre pour un mouvement qui vise à défendre et à unifier les africains du continent et de la Diaspora en une communauté africaine globale. 

Tout cela n’est pas normal !

 

Je vais inaugurer  une nouvelle rubrique sur mon blog  tant les bizarreries qui finissent par s’imposer à nous, comme des règles de vivre ensemble sont nombreuses, agressives et…dangereuses !

Ce seront les Chroniques des anomalies qui se normalisent… ou Anomalies normalisées

Et pour commencer, je me demande :

Y’aurait-il un nouveau Code de la route au Sénégal ?

Le code de la route est une loi. Elle semble avoir changé ou plutôt devoir changer quotidiennement dans notre pays.  Au gré des humeurs citoyennes et de l’imagination fertile des agents chargés de désorganiser… la circulation!

Alerte citoyens !

Conduire à Dakar est devenu une sorte de rodéo. Un exercice périlleux pour les chauffeurs, mais du pain béni pour les chauffards ! Ceux dont l’exercice de la conduite ne se réduit qu’à faire avancer un véhicule et à lui frayer un passage… à tout prix ( !) Aucun égard pour le véhicule adverse( ?) ni pour les piétons terrifiés, partiellement enivrés par les gaz d’échappement, la fumée toxique et le bruit infernal des moteurs dont la date de péremption est largement dépassée !

Je vous le demande : qui sort indemne de la circulation dakaroise aux heures de pointes ?  Par temps d’orage ? On arrive chez soi vidé ! Que dis-je ? Lessivé, au propre comme au figuré. Et parfois même  copieusement insulté par des jeunes conducteurs, mal éduqués, qui jouent avec la vie des passagers entassés à l’arrière de leurs cars non rapides. En quelle langue d’ailleurs ont-ils appris le code de la route, totalement écrit en Français ? Une autre problématique car, mémoriser quelques tableaux signalétiques ne suffit pas…

Ne me parlez pas des « clandos »… Entendez par là « taxis clandestins » qui officient, sans droit ni titre.  Donc sans les assurances idoines. Un désordre organisé pour suppléer à l’incurie des transports publics ! On se demande si certains spécimens en circulation ont subit la visite technique annuelle. Si oui ? Il est urgent d’aller visiter les services en charge de ces opérations !

Tout cela est… anormal. Et pourtant on s’y fait… Tout se normalise au fil du temps et de nos lassitudes !

On oublie que conduire un véhicule est aussi un acte culturel. Il suppose un apprentissage comportemental, un respect des règles minimales de vie en société : prudence, respect des priorités, courtoisie, signaler lorsque l’on doit tourner, juste pour renseigner les autres usagers sur nos intentions… Toutes choses qui font appel à l’ÉDUCATION ! Tout simplement…

Le pont de Hann, ainsi que le croisement qui aboutit à la fin de l’avenue Bourguiba, juste face à  la brioche dorée, sont des observatoires privilégiés pour prendre la mesure du chaos disciplinaire qui règne dans notre capitale. Je ferme les yeux sur tous les autres centres névralgiques de l’indiscipline et du désordre qui empoisonnent notre cadre de vie.

Alors je nous invite, collectivement, à un temps d’arrêt :

À quoi se mesure l’émergence d’un pays ?

  • A la multiplication d’infrastructures physiques inachevées à l’infini ?
  • Ou plutôt à la construction de citoyens formés, informés et disciplinés ?

Mon option va au second choix. Lorsque l’on regarde l’état de dégradation…volontaire ( !) des  infrastructures ayant moins de vingt ans d’âge on se demande ce qu’il en sera dans cinquante ans ! Or, les choix d’une génération engagent les prochaines.

Qui pense à cette terrible responsabilité ? Ce n’est pas normal de ne pas y penser !

J’ai bien d’autres  sujets anormaux à évoquer et j’invite tous ceux qui le souhaitent à nous en proposer d’autres ici : info@amadoutidianewone.com et même à rédiger des chroniques que nous publierons in extenso !

Sujet à venir :

  • Le Parc forestier de Hann se meurt…

 

Amadou Tidiane WONE

info@amadoutidianewone.com

 

 

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