Airs du temps

 

 

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Les « Airs du Temps »

Notre blog s’ouvre à l’exceptionnelle créativité d’artistes musiciens africains, pour remettre au goût du jour des sons intemporels qui ont bercé nos vertes années.

Cette section est un espace de vulgarisation de sons inaudibles, ou si peu, sur les grands medias à la recherche du « Tube ».

Vous connaissez des artistes africains confinés dans la confidentialité?

Ensemble, mettons-les dans les « AIRS DU TEMPS » !

 

Artiste de la semaine

Pacotille  

 » Sidat Fall, plus connu sous le nom de Pacotille, était un célèbre rappeur sénégalais, décédé à l’âge de 35 ans. Il était originaire de la banlieue dakaroise de Yeumbeul.

Avec sa longue barbichette, Pacotille arborait fièrement des chaussures en plastique lors de ses représentations sur scène pour délivrer de forts messages.

Le rap de Pacotille était en effet soft, compréhensible par tous. Ses textes très fouillés évoquaient les travers de la société sénégalaise, comme la perte des valeurs, de la dignité humaine, ou encore du bon sens des uns et des autres. Pacotille, à travers ses textes souvent acerbes, parlait aussi bien du rude quotidien des taxi-man sénégalais comme du développement de la prostitution ou encore des viols sur mineurs. Contrairement à d’autres artistes de la sphère dakaroise, Pacotille n’hésitait pas à se rendre jusque dans les zones les plus reculées du pays pour se représenter et délivrer ses messages.

Pacotille était à la fois un artiste plein d’humour, aux paroles pleines de sagesse, d’une grande simplicité, tout en étant grave sur les maux qui minent la société sénégalaise.« 

Musicien Sénégalais

Pacotille
micro

Pacotille

 

 

Autres Artistes

Guélaye Ali Fall  

 » De son vrai nom Aly Djeinel ou Aly Hadamine, Guélaye Aly Fall est né en 1898 (certains annoncent la date de 1900, Ndlr) à Aram, un village situé sur la rive sud du fleuve Sénégal. A part les Pulaar de ce pays, peu de gens connaissent l’existence de ce conteur d’exception. Cependant, son apport à cet art qu’est le « Pékane » lui a permis d’être reconnu par certains. Jeune, ce membre de la caste des « Tioubalos » (pécheurs) a été plus berger que pêcheur. C’est dans cette activité pastorale qu’il a fait étalage de ses dons particuliers de poète. C’est donc entant que berger qu’il a commencé à s’adonner à cet art du « Pékane ». Rapidement, son talent et son don innés ont réussi à faire le tour des villages. Cette notoriété a vite fait de provoquer la colère du clan Dièye, dépositaire du « Pékane ». Voyant le contrôle de cet art leur échapper, les membres de ce clan ont proposé à Guélaye de  le  leur racheter. Et pour marquer cet instant solennel, qui allait sortir le « Pékane » de la mainmise familiale vers la lumière universelle, les «  Subalbé » (Thioubalos) décidèrent de marquer les esprits en organisant une grande soirée symbolique pour introniser ce jeune homme qui chantait si bien leur art. La cérémonie eut lieu au village de Demba Kara. Guélaye Aly Fall, cet artiste à la voix pure et mélodieuse venait de prendre son envol. Il a été initié au cours de cette soirée par des nombreux dignitaires « soubalbés ». Ce n’est que plus tard qu’il prendra le nom de Guélaye qui le fera connaitre un peu partout à travers sa contrée.En effet, après cette cérémonie, le poète a tenu à parcourir tout le Fouta pour parfaire son initiation aux rites du « Pekane ». Il a quitté ce bas monde en 1971 après avoir fourni à cet art ses lettres de noblesse. »

Musicien Sénégalais

guelaye ali fall

Soundioulou Cissokho 

“Né en 1921 à Ziguinchor au Sénégal, Kémokho Kandara Bamody Cissokho aka Soundioulou Cissokho dit « le roi de la kora » s’illustre dès 1938 par son doigté remarquable et devient l’un des plus célèbres « korafolas » (joueurs de kora) de l’ancien empire du Mandé. Son trio avec ses femmes Maïmouna Galissa Kouyaté et Maa Hawa Kouyaté , deux divas de la musique mandingue traditionnelle, marquera pour toujours les mélomanes. Mais c’est avec Maa Hawa Kouyaté qu’il sillonnera le monde. Ses nombreuses créations lui valent les honneurs au Sénégal, en Guinée et en France (Médaille Sacem). Ce grand maître qui n’était pas partisan de la kora à clé qu’il appelait ironiquement « berkélé » (« mulet », « mule » ou bardot », hybride engendré par une jument et un âne), meurt naturellement le 8 mai 1994 dans son domicile à Dakar. ”

Musicien Sénégalais

Soundioulou Cissokho

Samba Diabare Samb

“ Chanteur surnommé «le père des artistes» ou «baayu ndaanaan yi» sénégalais, il était un symbole de la dignité et du lien social.

Samba Diabare Samb avait été élevé à la dignité du «Trésor humain vivant» par l’Unesco en 2006, pour son art, en même temps que des compatriotes, dont Joseph Ndiaye (1922-2009), conservateur de la Maison des Esclaves de l’île de Gorée (près de Dakar) et le maître-tambour Doudou Ndiaye Rose, décédé en 2015.

Le maître du xalam se définissait comme « un instrument qui recrée le passé ». Il avait le pouvoir de galvaniser les contemporains en faisant revivre les beautés de notre continent. 

Samba Diabare Samb était un «griot, un généalogiste, un chroniqueur social, un historien et un poète. Un homme qui a beaucoup contribué à la valorisation et à la popularisation des musiques lyrique et classique sénégalaises».

Ce monument de la musique sénégalaise qui a sillonné le monde avec l’ensemble lyrique traditionnel, a vu son travail être couronné à plusieurs reprises.

Musicien Sénégalais

samba-diabar-samb

Kouyate Sory Kandia

Sory Kandia Kouyaté était un chanteur guinéen considéré, à sa mort précoce en 1977, comme l’un des chanteurs africains les plus remarquables. Connu pour sa voix puissante, sa musique prend racine dans la tradition africaine. Son histoire et les hauts faits de ses héros.
Issu d’une famille de griots conteurs, il quitta la cour royale d’un dirigeant local pour rejoindre une communauté d’artistes aux côtés du futur président de la Guinée indépendante.

Il s’engagea résolument auprès du Président Ahmed Sékou Touré, avant et après l’indépendance, en tant qu’ambassadeur de la révolution par sa musique. En tant que la « voix de la Révolution », il représenta la Guinée partout à travers le monde, donnant ainsi à la Révolution guinéene un rayonnement, culturel et artistique, incontestable.

Musicien Guinéen

Kouyate Sory Kandia
kora

Kouyate Sory Kandia

La voix de la Révolution, Vol. N° 1 et 2

Lalo Kéba Dramé 

“Né en 1926 en Gambie, le génie de la kora Lalo Kéba Dramé s’est illustré par l’adaptation à la kora du « djembeseng » (notes percutantes de la kora joué à la manière du djembé), créant ainsi une véritable révolution pour le répertoire de la musique de kora, avec sa chanson « Coura M’Bissane ». Ses interprétations de « Mansané Cissé », « Bambo Bodian », « Alalaké », « Ceddo », « N’Diato », « Allalah Kounoudion », « Codina Dioulo » ou « Kantintin » connaissent tous le même succès. Lalo Kéba Dramé disparaît tragiquement en 1974.”

Musicien Gambien

Lalo Keba Drame

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