Abdoulaye Ly Un Grand Destin, laisse à la postérité une leçon de vie

Madi Waké TOURÉ

Assistant Social, Conseiller en Travail Social, Formateur à l’Ecole Nationale des Travailleurs Sociaux Spécialisés. tmadi70@yahoo.fr
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Les sociétés humaines, ont besoin dans leur cheminement vers le développement d’hommes et de femmes- repères dont l’exemplarité du parcours, sonne comme une invite permanente adressée aux hommes, à tous les hommes, d’où qu’ils se trouvent, afin qu’ils tracent les sillons d’un avenir dont la marque, le souvenir et les fruits, seront la solidarité et l’amitié authentiques entre les hommes. La personnalité dont je veux tenter d’honorer la mémoire,  a tout au long de sa vie, inscrit sa méditation, sa réflexion et son action dans cette perspective.

Abdoulaye LY (A. LY), a cherché toute sa vie durant à mener un combat pour libérer l’homme de toutes les contraintes qui peuvent aliéner sa liberté.

Ainsi toute société qui se veut porteuse d’espérance doit donner la place qui sied à ces bâtisseurs que j’ appellerai des défricheurs d’avenir.A.LY qui nous a quittés ce Vendredi 31 MAI 2013 fait partie de ces monuments dont la vie et l’œuvre doivent être revisitées en permanence pour servir de boussole aux générations présentes et futures. Celles-ci en ont bien besoin surtout par les temps que nous vivons. 

J’ai connu A.LY au début des années 90 par l’entremise d’une vieille personne, feu Abdou SECK, habitant la communauté rurale de YENNE où je servais comme Assistant Social au Centre de Promotion et de Réinsertion Sociale. Il  avait L’habitude de me parler de cet homme qui l’a fortement marqué. Un jour, je lui demandais de me présenter A.LY Nous le trouvâmes dans sa modeste demeure sise à Liberté III. Je dois reconnaître ici et pour reprendre la belle formule du philosophe que « dès que nous nous sommes connus, nous nous sommes reconnus ». Et de là date une belle amitié qui s’est consolidée au fil des ans. Chaque fois que je descendais sur Dakar, je passais le voir pour l’Ecouter parler  avec passion et amour du Sénégal, de l’Afrique qu’il aimait par-dessus tout.

UN GRAND HOMME

Avec sa disparition, je me suis dit que je n’avais pas le droit de me taire. Cette décision s’appuie sur ce bel et riche adage wolof « Kolëré guinaw lay fété1 » qui  rappelle une exigence et une  valeur forte de notre société, la reconnaissance. Oui, je dois comme beaucoup d’autres Sénégalais, reconnaissance à A.LY. Malgré son calendrier très chargé, ce travailleur infatigable, qui,  à 85 ans révolus, continuait ses travaux de recherche, n’hésitait pas un seul instant à ouvrir  son salon à des hommes et femmes de toutes conditions. Ce n’est que vers la fin de sa vie, quand sa vue a commencé à baisser, qu’il a réduit drastiquement ses activités intellectuelles. C’est ce grand Monsieur qui était toujours là avec son  sourire d’homme honnête en paix avec sa conscience qui nous accueillait à bras ouverts.

Nous étions là, petits fonctionnaires en quête de connaissance ; apprentis-chercheurs désireux d’approfondir certaines questions ; ouvriers, paysans, femmes de ménage avec lesquels il a cheminé au plan politique ; hommes politiques à la recherche de conseils avisés ; simples quémandeurs venus chercher la dépense quotidienne.  Tous, on sortait ragaillardi de nos entretiens avec cet homme multidimensionnel. Au fait,  A.LY aura forgé par l’exemple l’armature morale de plusieurs générations. Fort de tout ce qui précède, Je me devais de  porter témoignage sur cet homme d’une grande dimension morale et intellectuelle. La jeune génération doit connaître et mieux apprécier cet intellectuel d’élite au sens Gramscien du terme qui a voué sa vie au service du combat pour le développement et le rayonnement de l’Afrique. Ecoutons à ce propos le témoignage du Professeur Babacar FALL (B.F) de l’UCAD paru dans le Sud Quotidien du Samedi 1er Juin 2013. Parlant de A.LY, il dira « Il est l’un des penseurs qui ont le plus influencé l’histoire intellectuelle de l’Afrique Occidentale Francophone. »

UN HOMME COURAGEUX

Aux brillantes qualités intellectuelles de ce premier Sénégalais, Docteur Ès lettres en Histoire(1955), il faut ajouter un courage physique dont peu d’hommes peuvent se prévaloir. Et pour mieux camper cette facette de la personnalité de A.LY, nous allons convoquer l’éclairage du Professeur Abdoulaye Bara DIOP(A.B.DIOP) « Pendant la guerre 39-45, A.LY fit preuve d’un acte de bravoure qui lui valut la croix de guerre, la plus haute distinction de l’armée française. Celle-ci en déroute devant l’avancée des troupes allemandes, laissa beaucoup de blessés et de morts sur le théâtre des opérations. Il fallait récupérer ces derniers. Le commandement militaire demanda des volontaires pour les ramener. Silence radio dans la troupe compte tenu de tous les risques qu’il y a dans ce genre d’opérations très risquées avec le pilonnement des positions françaises par les troupes allemandes. Seules deux personnes se portèrent volontaires dans cette « mission-suicide » dont A.LY. Ils partirent chercher les combattants, morts ou blessés. C’est ce haut fait de guerre qui valut à A.LY la croix de guerre »

SON COMBAT POUR L’EGALITE DES TRAITEMENTS A L’IFAN

Après la guerre, A.LY, rentra au Sénégal. Il est recruté comme Assistant à l’Institut Français d’Afrique Noire. Dans cette auguste institution où «  soufflait au plus haut niveau l’esprit colonial »,  A.LY dut mener des batailles épiques contre les colons qui dirigeaient cette institution. Ce combat pour la justice sociale et l’équité finit par ébranler les fondements sur lesquels s’appuyaient les colons pour faire du « deux poids, deux mesures ». Laissons encore le Professeur A.B.DIOP, témoin oculaire de certains faits, parler de cette séquence particulièrement douloureuse de l’histoire de cette institution. Voilà ce qu’il disait à l’occasion de la commémoration du 44ème anniversaire de l’accueil du Général De GAULLE, le 26 Aout 1958 «  A son affectation à l’IFAN, il n’a pas eu droit à un bureau dont bénéficiaient pourtant individuellement tous ses collègues français métropolitains parce que lui-même était citoyen français ; collègues qui avaient cependant les mêmes diplômes que lui. Il était installé à une table dans la bibliothèque de l’Institut au sous-sol du bâtiment abritant aujourd’hui les réserves du musée.

Cette table bureau était placée au fond de couloirs traversés par des courants d’air incommodants, alors qu’il accomplissait un travail de recherche exigeant une grande concentration ». Cette volonté manifeste de l’humilier, de le pousser à la perte de l’image de soi, ne fit que renforcer sa détermination. Il se battit courageusement pour « faire reconnaître l’égale dignité des chercheurs africains par rapport à leurs collègues français ». Et A.B.DIOP de poursuivre « Même s’il y a eu des survivances de la pratique coloniale au sein de l’administration de l’Institut, il avait déjà ouvert la voie menant à la fin de la discrimination dont nous étions les victimes. De ce point de vue, il était un pionnier, comme il le sera pour nous, dans nombre de domaines »

Côtés souvenirs toujours, laissons encore, A.B.DIOP nous replonger dans cette vie qui se conjugue avec les mots Dignité et Sens élevé de l’Honneur « A la suite de son combat héroïque contre certaines forces qui ne pouvaient tolérer la présence d’Africains à certains niveaux de responsabilités, A.LY finit à force de ténacité et de persévérance à gagner la bataille.  Il fut nommé Directeur adjoint de l’IFAN devant assurer l’intérim lors des voyages du Directeur, MONOD. Une délégation de cadres Africains dont moi-même, très honorés par cette promotion, vint le trouver chez lui pour le féliciter. A.LY, surpris d’abord par cette visite, nous fit comprendre qu’il n’y avait pas à se déplacer pour cette nomination.

UN PATRIOTE AFRICAIN INTRANSIGEANT SUR LES PRINCIPES

Une fois l’Indépendance survenue, A.LY se débarrassa très vite de sa nationalité française. En patriote conséquent et se voulant en phase avec les idées d’émancipation qu’il défendit, A.LY refusa de prendre sa pension militaire au motif « que la guerre à laquelle il a participé n’était pas la sienne. C’est une guerre qu’on lui a imposé »

Au plan politique, A.LY a joué pleinement sa partition en s’engageant résolument dans toutes les batailles pour l’émancipation et le développement des Nations Africaines. Au congrès de Cotonou où se jouait un moment important de la vie  politique de l’Afrique Occidentale Française (Juillet 1958), A LY et ses amis défendirent avec véhémence le droit à l’indépendance immédiate. Ils mirent en minorité SENGHOR et ceux de son groupe qui ne voulaient pas en réalité de l’indépendance. De retour à Dakar, SENGHOR va manœuvrer ferme pour changer le cours des choses en faisant voter le oui au référendum. Apres cet épisode, A.LY et ses camarades vont continuer le combat frontal contre SENGHOR. Et cette bataille va culminer avec de chaudes échauffourées aux allées du Centenaire où on enregistra plusieurs morts. Suite à cette manifestation, A.LY sera arrêté et mis en prison. Entre-temps, certains de ses camarades ont rejoint SENGHOR.

A sa sortie de prison, des négociations furent entamées et aboutirent à la fusion entre le Parti de SENGHOR, l’UPS (Union Progressiste Sénégalaise) et celui de  A.LY, le PRA- Sénégal (Parti du Rassemblement Africain). Il héritera du Ministère de la Santé et des Affaires Sociales. Dans ce Département ministériel, il imprimera la rigueur dans la gestion des fonds publics. Suivons à ce propos le témoignage de A. B.DIOP « De l’avis de plusieurs personnalités, A .LY  s’imposait la rigueur et la transparence dans la gestion des affaires publiques ; cette rigueur, il l’exigeait des  agents placés sous son autorité ». A.LY ne s’est nullement enrichi au contact du pouvoir. Son attitude qui était adossée à un idéal très élevée pourrait être considérée aujourd’hui par bon nombre de nos hommes politiques comme incompréhensible. Il laisse à la postérité un legs inaltérable.

LA PERMANENCE DE L’HOMME

Tout cela pour dire La permanence de l’homme qui nous a quittés ce Vendredi 31 Mai 2013 en cette période cruciale de l’histoire politique du Sénégal où les feux de l’actualité sont braqués sur la traque des biens mal acquis. Au vu de la conjoncture que nous vivons, il serait IMPORTANT voire FONDAMENTAL d’interroger et de réinterroger la vie de cet homme qui a compris très tôt que pour des pays comme les nôtres, le salut passe par l’adoption chez les dirigeants de  comportement sobre et vertueux dans tous les domaines de la vie. Et ce n’est pas le  brillant philosophe, Djibril SAMB(D.SAMB) qui va me démentir. Cité par son collègue, Babacar FALL, dans son papier consacré à A.LY, voici les termes par lesquels, D.SAMB magnifiait la vie et l’œuvre du grand disparu « Abdoulaye LY est un homme libre. Il y a chez lui un effort permanent de conciliation entre les exigences du statut d’historien, formé au culte de l’établissement minutieux des faits, et celles liées à la gravité du citoyen, imbu des valeurs traditionnelles, comprenant la gravité de la parole proférée, par essence immarcescible, surtout lorsqu’elle est infamante ».

Oui,  A.LY était des nôtres mais il était  FONDAMENTALEMENT différent de beaucoup de nos compatriotes. Je n’en veux pour preuve que ce témoignage de A.B.DIOP, historien de surcroit, ancien Directeur de l’IFAN qui sait ce que Parler et Témoigner pour l’histoire, veut dire. Il m’a dit dans l’intimité de son salon ces mots graves, pleins de signification et qui en disent long sur la stature de l’homme « Je n’ai jamais  cru que l’idéal pouvait s’incarner à ce niveau mais c’est au commerce que j’ai eu avec A.LY sur la longue durée que j’ai eu cette certitude. En fait,  A.LY, par ses faits et gestes, incarnait un idéal d’homme exceptionnel. ». Je ne suis pas loin de penser la même chose que mes illustres aînés.

UN HUMANISTE

Dans une discussion que j’ai eue avec A.LY dans son salon. Il me révéla ceci « Cette armoire que tu vois là renferme des documents assez compromettants pour certaines hautes personnalités de ce pays. Je ne peux même pas te dire comment certains documents ont atterri entre mes mains ; peut-être la main de DIEU. Ces documents, je ne les sortirai jamais parce que ça pourrait nuire à la bonne réputation d’hommes et de femmes que beaucoup de nos compatriotes, considèrent comme des hommes de bien. »Il poursuivit «  J’ai dit à mes enfants de brûler tous ces dossiers aussitôt après ma mort ». On pourra épiloguer longuement sur cette décision qui prive la nation d’archives essentielles pour la compréhension de certains événements politiques. N’empêche qu’A.LY en bon croyant, ne pouvait se permettre d’étaler sur la place publique des faits qui pourraient gêner terriblement certains hommes ou leurs descendants.

Je crois à mon humble avis que sa forte croyance en DIEU a du peser lourd dans la balance pour l’amener à prendre une résolution aussi capitale. En fait, l’homme était un musulman pratiquant sincère. Il avait l’habitude de me dire : «  DIEU m’a tout donné. Je ne peux que l’en remercier et lui être reconnaissant ». En fait, la dimension religieuse qui irrigue tout son être avec en toile de fond l’humanisme dont il est porteur lui interdisait de « porter tort à son prochain »Quelle grandeur et quel bel humanisme ! Maintenant libre à tout un chacun d’apprécier !

Une autre fois, il me parla de SENGHOR AVEC lequel il n’était pas toujours en odeur de sainteté. «  Une fois, Madame, SENGHOR, Colette, m’appela au téléphone. C’était aux environs de 13h. Elle me demanda de venir en aide à une de ses connaissances qui était dans le besoin. Je lui marquais mon accord. Deux heures de temps après, SENGHOR m’appela pour s’enquérir d’une situation. On discuta longuement et vers la fin, je lui dis en passant que Madame m’avait appelé. Il me demanda à propos de quoi. Je lui faisais le compte rendu de la discussion que nous venions d’avoir. Et SENGHOR de me dire, « celle-là, il faut qu’elle arrête ! Elle n’a pas à intervenir dans ces questions-là !»Et A.LY de conclure « SENGHOR, malgré ses limites, fut un homme d’Etat ». A une autre occasion, parlant toujours de SENGHOR, il me dit ceci « SENGHOR est un grand travailleur qui ne rechignait  jamais à la tâche. II allait au lit tous les jours à 23h et se réveillait à 5h du matin ».A.LY ignorait la haine et tous les bas sentiments qui aujourd’hui, vicient les rapports interpersonnels. Malgré ses rapports heurtés avec SENGHOR sur fond de rivalités politiques et intellectuelles, A.LY ne manquait jamais de lui reconnaître de grandes qualités. Ce qui fait dire à A.B.DIOP qu’A.LY «  est un homme d’une rigueur intellectuelle et morale exceptionnelle qui a voué toute sa vie au combat anticolonial et post colonial »

LA PRESENCE DE GRANDES DAMES DANS SA VIE

Je m’en tiendrai rigueur si je concluais ce papier sans dire un mot des femmes qui ont accompagné et soutenu A.LY dans tous ses combats. C’est le lieu ici de leur rendre l’hommage qu’elles méritent. Quand je suis venu lui présenter mes condoléances suite au décès de sa première femme, Madeleine LAURENT(M.LAURENT), A.LY ne put se retenir et se lança dans des confidences. « Cette femme que je viens de perdre m’a tout donné. Métisse  et médecin de profession, elle a tout abandonné pour me suivre à Dakar. Elle était en première ligne dans tous les combats que j’ai dû mener. Cette femme, me dira-t-il, distribuait et placardait des affiches en pleine nuit avec tous les risques et dangers que cela pouvait comporter à l’époque. » Ce tableau qui dépeint M.L AURENT sous les traits d’une femme de conviction et de devoir sera complétée par ce témoignage de A.B.DIOP « M.LAURENT fut une femme généreuse de cœur et d’esprit. Elle n’hésitait pas dans le cadre de son travail à venir en aide à beaucoup de personnes qui la sollicitaient. Elle apportait soulagement et réconfort a beaucoup de personnes sans demander le moindre sous »

Quelques temps, après son décès, A.LY se remaria avec une femme Burkinabé, naturalisée, Sénégalaise, Dieynaba SERE. A. LY me dira à propos de cette femme «  Celle-ci fut la femme d’un Ami, d’un Collaborateur, mon ancien Chef de cabinet, mort dans un accident de la circulation. C’est en souvenir de cet ami auquel me lie beaucoup de souvenirs que j’ai pris cette femme ». Toutes ces femmes qui ont fait du chemin avec A.LY doivent être confondues dans les mêmes éloges étant entendu que « derrière la réussite de chaque homme, il y a une grande dame »

IL MERITE D’ÊTRE HONORE

Ceci dit, je vais me faire l’interprète de milliers de Sénégalais qui ont eu la chance de connaître A.LY. Je souhaite à l’instar de tous ces Sénégalais qui l’ont connu et apprécié ; je souhaite aussi  pour cette jeunesse en perte de repères et vivant dans un contexte de crise multiforme ; qu’on donne le nom d’une grande rue ou d’un édifice public à A.LY. IL LE MERITE PLUS QUE TOUT AUTRE ! Ecoutons à ce propos, le Professeur A.B.DIOP « Beaucoup de ceux qui ont reçu des distinctions ne valent pas mieux que lui» Cet homme, porteur de valeurs morales et spirituelles inestimables doit être mieux connu. Et c’est l’occasion d’exhorter nos historiens et autres intellectuels à se pencher sur l’œuvre de cet homme « non pas pour réciter sa vie mais la faire reverdir ne serait-ce que par une connaissance plus approfondie de ses faits et gestes, de ses paroles, de ses écrits ». Je prends là à mon compte cette citation de KI –ZERBO, rendant hommage à feu, le Professeur, Ibrahima LY.

Au moment où l’on cherche à magnifier  les valeurs de citoyenneté, il serait utile de donner en exemple ce modèle  de désintéressement et de dignité dont l’existence  toute entière fut une leçon de vie.

Madi Waké TOURÉ

Assistant Social, Conseiller en Travail Social, Formateur à l’Ecole Nationale des Travailleurs Sociaux Spécialisés

tmadi70@yahoo.fr

PS : je tiens à exprimer ici toute ma gratitude au Professeur A.B.D pour les informations précieuses qu’il a bien voulu me fournir.

Je n’ai pas pu par moi-même trouver la bonne formule pour traduire cet adage wolof ; j’ai dû recourir au service d’un Ami- Professseur. Voici les traductions qu’il en donne mais s’empresse-t-il sans aucune prétention 

« 1.  C’est dans le passé que se nouent les vraies amitiés ;

2. L’Origine des vrais amitiés est à chercher dans le passé ».         

              

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