Le verdict dans l’affaire opposant Adji Sarr, plaignante, à Ousmane Sonko accusé de « viol et de menaces de mort » vient de tomber.
Nous avons laissé le temps de la justice se dérouler, à son rythme. Nous avons observé le silence sur l’instruction de l’affaire et toutes les étapes de la procédure. Par respect pour la justice de notre pays. Jusqu’à ce matin du 1er juin 2023 où le verdict nous apprend que :
- Ousmane Sonko est innocent des faits de « viol et de menaces de mort » dont l’accusait la dame Adji Sarr. Aucune preuve n’ayant été apportée par sa défense pour corroborer ses allégations, on est allé chercher, dans la panoplie des éléments répressifs de la loi, les moyens d’asseoir une condamnation, à nos yeux extrêmement sévère ! En vue de disqualifier le candidat du Pastef lors de la prochaine élection présidentielle prévue en 2024 ? Une question politiquement correcte, convenez-en, et que se posent de larges secteurs de l’opinion nationale.
La voie est maintenant ouverte aux conséquences, politiques et citoyennes, morales et culturelles, que chaque sénégalaise et sénégalais, devrait pouvoir tirer de cette affaire sordide qui nous a coûté si cher !
Monsieur le Juge et chers compatriotes ! Le temps de nous la jouer est maintenant terminé ! Nos consciences sont interpellées ! Sans délais.
Nul n’à le droit de se défausser.
Que chaque citoyen analyse, froidement, les suites d’une affaire qui nous tient en haleine depuis plus de deux ans au prix de plusieurs morts, de milliard de pertes pour l’économie réelle, en plus de tensions innommables sur notre vivre-ensemble !
Et que chacun prenne ses responsabilités.
Monsieur le Juge ! Permettez-moi de vous dire qu’il va falloir maintenant que vous fassiez face au jury de la nation au nom de laquelle vous êtes sensé dire le droit !
Selon vous :
Il n’y a pas eu viol, ni menaces de mort !
- Que reste-t-il alors dans le dossier pouvant justifier la mise entre parenthèses (pour deux longues années) de la vie d’Ousmane Sonko et de celle de Khady Ndiaye en état de grossesse très avancé ?
- Avez-vous pris la pleine mesure des conséquences de votre décision de destituer, dans les faits, le maire de Ziguinchor, élu pourtant au suffrage universel comme le Chef de l’État?
- Avez-vous pris en compte l’enfant de NDeye Khady Ndiaye qui frappe aux portes de la vie ainsi que le stress que vous lui faites subir pour des faits non établis?
- Avez-vous apprécié, comme il se doit, la vague d’espoir que suscite pour la jeunesse sénégalaise, Pastef et son leader, et le risque de la voir se transformer en vagues de colères aux conséquences imprévisibles ?
- N’aviez-vous pas, au vu de l’inexistence des faits objet de la plainte, une occasion de sauver notre pays de l’aventure ?
- Ousmane Sonko et Ndeye Khady Ndiaye auraient-ils moins le droit à réparation pour leur dignité bafouée et leurs vies privées exposées sans fards ?
- Après votre jugement, n’avez-vous pas ressenti la vague de honte et de gêne que votre décision a répandu dans le pays et qui pourrait se traduire, dans les jours à venir, par des incidents dont la gravité aurait pu être évitée si la Raison avait prévalu ?
Au fil de ces questions, que je me pose et que je vous pose Monsieur Le juge, j’éprouve un profond malaise. Un malaise sourd, indéfinissable et qui m’arrache des soupirs de douleurs. Je ne trouve que dans nos langues une tentative d’exprimer mon ressenti en wolof et en pulaar : « Dama am gacce ! Dum ine hersini ! »
En attendant que nos plaintes et complaintes montent vers le ciel vers « Le Meilleur des Juges ! » Qu’Il déverse sur notre pays de la Miséricorde en abondance et nous sauve de tous les périls.
AmadouTidiane WONE
On dira un mauvais Film
Qelle sacrilège et quelle offense au Droit
Et la montagne accoucha d’une souris! Sans surprise pour beaucoup devrai-je en rajouter. Pour les autres ils ont maintenant la preuve évidente et certaine que ce cirque qui a duré pendant deux ans n’avait qu’un seul et unique but: disqualifier un opposant potentiellement dangereux pour le régime en place.
La justice représentée par le juge s’est avérée être du côté et au service du pouvoir et non du peuple. La « théorie du complot » est passée de théorie á un fait accompli!
Que reste-t-il au peuple? Se lamenter et accepter cet accaparement systématiques des organes de l’Etat par un groupe d’amateurs, caractérisé par son manque de savoir-faire, d’expertise, d’expérience mais qui a brillé par sa volonté de dilapider les deniers publiques, son népotisme etc…? Ou le peuple saura-t-il détecter les tendances dangereuses et se déterminer à reprendre et à protéger l’institution étatique telle qu’il a été donnée à Macky Sall au soir des élections de 2012? J’espère de tout mon coeur qu’on choisira la seconde option. Il y a des signes annonciateurs qui ne trompent jamais. Tous les régimes autoritaires et dictatoriaux ont suivi le même cheminement, à savoir trouver des prétextes pour changer les lois à leur avantage, donner les postes stratégiques á des gens de leur entourage ou de leur clan, militariser la police, corrompre ou se débarrasser de toute personne susceptible d’influencer un grand nombre de population, intimider et éliminer par voie de justice corrompue ou physiquement ceux qui activement s’opposent à leurs dérives. Mais ils réussissent seulement si le peuple oublie que le pouvoir veritable est entre ses mains! Je pense que le peuple sénégalais est bien conscient de son pouvoir. A défaut, il faudra le lui rappeler car je suis d’avis que le destin des peuple est entre les mains des peuples. L’Histoire l’a démontré à maintes reprises. Si on laisse ce coup passé, on risque de subir le même sort que les Cambogiens de Pol Pot, our les Ougandais de Didi Amine, our les Russes de Staline ou les Zaïrois de Mobutu et j’en passe et des pires… La détermination du peuple est la seule limite aux dérives aveugles des politiciens assoiffés de pouvoir!
Tout à fait au cœur du sujet! Merci pour ce retour qui élargit et approfondit le débat public devenu impérieux pour tous ceux qui aiment notre pays!