Nous attendions tous l’énoncé de l’état des lieux au 30 mars 2024. Pour avoir une idée claire des défis à relever en vue d’engager les transformations systémiques promises, tout le long d’un parcours politique atypique d’une dizaine d’années, par les nouveaux dirigeants du Sénégal. Pour donner un sens à cette longue marche, jalonnée de sacrifices multiples et même de tragédies incommensurables. Il était donc, pour le moins impératif, de poser sur la table les éléments d’appréciation tangibles pour édifier l’opinion nationale et internationale sur la situation réelle du pays au plan économique et donc social. C’est le sens de l’exercice auquel s’est livré Monsieur le Premier Ministre Ousmane Sonko, entouré de quelques membres de son gouvernement.
En attendant les répliques, de certaines personnalités citées nommément et d’autres qui se sentiraient concernées par telle ou telle affirmation du gouvernement, force est de reconnaître la clarté du propos et le souci pédagogique dans la précision des explications fournies.
Ainsi donc, le tableau est plus sombre que prévu ! Le contrepied du livre blanc des autorités sortantes est sur la table et il va s’agir de les confronter dans la sérénité et surtout dans la clarté !
Aucun écran de fumée ne doit servir de rempart pour s’abstenir de répondre, de manière précise, aux questions soulevées par tant de disparités entre le livre blanc et … le livre noir ( !), comme l’a dit malicieusement M. le Premier Ministre.
Pour engager les sénégalaises et les sénégalais dans la voie ardue d’une reconstruction des fondamentaux de notre pays, il va falloir les convaincre de la bonne direction dans laquelle les nouvelles autorités veulent les engager. Ce sera chose faite à partir du 14 octobre prochain au CICAD.
Ce que je retiens pour l’heure, c’est la méthode : le souci de poser, une par une, les marches de l’escalier devant mener vers la transformation structurelle de notre pays. Sans empressement, ni clameur intempestive, le Gouvernement travaille, d’arrache-pied, pour mettre le train sur les bons rails. Sous ce rapport, je m’intéresse surtout à la stratégie de valorisation du capital humain. Plus simplement , quelles sont les voies et les moyens à mettre en œuvre pour : changer les sénégalais pour les rendre aptes à changer le Sénégal.
Le plus vaste chantier qui s’impose à nous, en effet, est la remise en cause de plusieurs paradigmes obsolètes, voire anachroniques, qui contribuent à faire de notre pays un espace de brouhaha, sans rythme ni mesure, et donc sans harmonie. L’esprit de compétitions verbales, dans un environnement de représentation permanente, donne au débat public l’air d’une grande scène théâtrale où ceux qui n’ont rien à dire accaparent le micro. ils parlent, en conséquence, pour ne rien
dire ! Pendant ce temps, les sachants et les savants sont réduits au silence. Et les vrais bâtisseurs peinent à se faire entendre. Du talent, notre pays en regorge. Il sera temps après les élections législatives prochaines ,de s’attacher à donner la parole aux créateurs, aux sportifs, aux entrepreneurs, à tous ceux qui, à partir de rien, créent de la valeur. Leur donner la Parole, c’est entendre vers quelles opportunités les deniers publics doivent se diriger pour créer les conditions optimales d’éclosion de projets pouvant contribuer au développement économique de notre pays.
Lorsque je scrute l’horizon des possibles pour notre pays, je ne vois que des opportunités. Il nous faut, dans un élan collectif croire aux vertus du travail et de la solidarité. Réinventer une solidarité constructive qui ne soit pas une forme d’assistance sociale qui est, en fait , une prime à la paresse et à la nonchalance.
Encore une fois comme l’à dit le poète : «Il n’y’a pas de destins forclos, il n’y’a que des responsabilités désertées».
Prenons la responsabilité individuelle, collectivement, de changer le cours de notre Histoire !
And ak fulla ak fayida. And Ak pastef liggey Rewmi
Baaba
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