Le cortège macabre des cadavres médiatiques, de soi-disant « influenceurs » qui se sont autodétruits par leurs propres langues fourchues, se poursuit. Sans surprises pour les vieillards que nous sommes et qui en ont vu d’autres ! L’outrance se paye cash ! «Tout excès est nuisible» est une maxime qui faisait partie du trousseau éducatif de tout enfant bien élevé. Las. La facilité déconcertante de la diffusion par les canaux numériques, des inepties les plus navrantes, a ouvert le champ à la barbarie et aux usurpateurs. Plus la médisance, bête et méchante, est incroyable et pas crédible, plus il y’a de vues sur la chaîne qui dissémine le fiel. Et plus on en parle dans les Grand-Place et les veillées familiales. «Degg naa…Il paraît que»… Et hop on égrène un chapelet de péchés sans fin !
Mais alors une question : qui écoute les nouveaux croisés du mal dire ? Pour quoi faire ?
C’est là, la question que nous devons tous nous poser. Pourquoi, dans notre pays, on n’écoute pas les universitaires ni les journalistes pointus et expérimentés, ni les prêcheurs raisonnables ? Pourquoi on ne se passionne que pour les mauvaises langues ? Pourquoi nous sommes si inconscients de la valeur du temps perdu à écouter des êtres, bien souvent bêtes et méchants, en plus d’être mal intentionnés ?
En vérité, l’introspection souvent annoncée, et jamais opérée, est devenue urgente et nécessaire !
Or, il semble bien que les hommes Politiques avec un grand P sont devenus rares. Voire inexistants. La compétition politicienne se réduit à des invectives qui finissent par… des pugilats. Et pourtant il y’a encore des îlots de vertu et de savoir. Il y’a des ambitions neuves et rédemptrices qui essaient de se frayer un passage dans la cacophonie obscurantiste. Il faut peut-être prêter davantage l’oreille a ces nouveaux souffles, et que ceux qui se ressemblent s’assemblent pour conjurer le mauvais sort !
S’il y’a un dernier chantier qui devrait solliciter les énergies des quinquagénaires et plus de ma génération, ce serait bien celui de contribuer au sursaut salvateur. C’est ma prière, ardente, pressante et ultime !
Il n’est pas trop tard. Il suffit juste de se décider à barrer la route aux destructeurs pour donner une chance de fleurir aux bourgeons de nos espérances.
J’ai la Foi ! Et vous ?
Amadou Tidiane WONE
ici Landing Diatta, étudiant en Lettres Modernes à l’UCAD !
Toujours un plaisir de vous lire Machalah