« Une nouvelle technique « électronique » utilisée pour la première fois le 15 mai pour le décompte des voix » publiait en titre l’Orient Le Jour dans son édition du 9 mai 2022.
Cela signifie clairement qu’il faudra s’attendre à ce qu’il y ait une fraude suffisamment significative pour altérer voire inverser les résultats des élections. Il n’y a rien de plus simple, avec un logiciel adéquat et « invisible »comme savent très bien le faire américains et surtout israéliens, de modifier le décompte des voix. Quoiqu’ils s’en défendent, c’est ce qui s’est très certainement passé lors des dernières élections en Irak, via la société d’un pays du Golfe. C’est ce qui est expérimenté et a été perfectionné depuis un bon moment en Afrique où l’État d’Israël est bien implanté dans les secteurs de la sécurité, ce qui lui permet de contrôler tous les rouages des institutions. C’est tout aussi plausible que ce soit ce type de logiciel qui a été utilisé en Bolivie pour « démontrer » une prétendue fraude fraude électorale de la part de Evo Morales et que tous les experts ont alors avalisé, buvant comme argent comptant les accusations du suprématisme états-unien. Il a fallu, pour une fois, toute la colère du peuple qui est resté puissamment mobilisé pour enrayer le coup d’État de palais qu’il avait ourdi et imposer de nouvelles élections démontrant ainsi, grandeur nature, que fraude il n’y avait point eu, le candidat se réclamant de Evo Morales ayant remporté celles-ci haut la main, avec des résultats encore meilleurs que ceux précédemment obtenus par ce dernier. Et pourtant toute la presse internationale avait crié à l’unisson avec les loups états-uniens et jeté aux orties Evo Morales.
Il est absolument nécessaire, pour la transparence et la véracité des résultats, de rejeter tout décompte électronique. Tous les décomptes, d’un bout à l’autre de la chaîne, doivent être manuels et sous le contrôle des différentes parties. À défaut de réussir à écraser dans l’œuf la fraude qui se prépare,
Le Liban risque fort d’être confronté à des lendemains d’élections relativement sombres et instables.
Personne n’est dorénavant à l’abri de ce genre de fraude y compris dans les pays occidentaux. Cela fera dorénavant partie des outils de manipulation des oligarchies politico-technocratiques pour conserver et renforcer leurs pouvoirs.
En plus des exemples que j’ai évoqués ci-dessus, on pourrait aussi se poser des questions sur les dernières élections législatives et territoriales au Maroc où, contre toute attente des forces politiques comme celles de la société civile dans leur totalité, le parti islamiste au pouvoir a perdu en un tour de main toutes ses positions politiques passant notamment de 125 à 12 députés et perdant la quasi-totalité de leurs positions dans la gestion de collectivités locales. On a vu des partis politiques perdre leur influence et voir leurs positions s’éroder progressivement, à une vitesse plus ou moins rapide, selon un processus heurté. On n’a jamais vu une chute aussi brutale, massive voire totale et aussi brusque. D’aucuns y ont vu un coup de maître du Roi, un savoir faire sans égal. On devrait peut-être y réfléchir et se donner la peine de chercher ailleurs…
Certes, point n’est besoin d’une manipulation d’une telle ampleur, le cas du Maroc s’avérant relativement paroxystique. Un dosage mieux ciblé, plus « doux », avec des coefficients multiplicateurs spécifiques à chaque parti en fonction du résultat recherché et mieux à même de le rendre relativement plausible. Ainsi en Irak, l’essentiel n’était pas d’obtenir une victoire des alliés des États-Unis, mais une défaite de ceux de l’Iran. Restait alors à organiser la victoire de Moussa Sadr, un nationaliste certes, mais un adversaire puissant et crédible de l’Iran. C’est l’un des principes mêmes de l’Astroturfing élaboré par des chercheurs de Harvard.
Les principes de base de la manipulation des esprits et des opinions comme des techniques de fraude ont été posés depuis plus d’un siècle. Leurs applications n’ont cessé de s’enrichir et d’envahir tous les domaines. Le numérique et l’Intelligence Artificielle ouvrent des potentialités immenses dans ces domaines. États-uniens et surtout Israéliens (qui disposent à leur guise de tout un peuple-cobaye, palestinien en l’occurrence, taillable et corvéable à merci, pour leurs expérimentations technologiques dans tous les domaines en termes d’armes, de surveillance, répression, manipulation, consentement, auto-adhésion, fraude et ce, depuis des décennies) dominent très largement le secteur, leurs concurrents, Russes Chinois ou Iraniens n’étant encore que piètres amateurs, des « Thiounés », comme on dit en langue wolof.
Personne n’est dorénavant à l’abri de ce genre de fraude y compris dans les pays occidentaux. Cela fera dorénavant partie de l’arsenal d’outils de manipulation à la disposition des oligarchies politico-technocratiques pour conserver et renforcer leurs pouvoirs.
Scandre HACHEM
Ancien Directeur de bibliothèques
0 commentaires