Du 7 octobre 2023 et du lancement de l’opération Déluge d’al Aqsa, l’État d’Israël et le suprématisme occidental n’ont voulu présenter que les crimes de guerres commis, faisant tourner en boucle des images, authentiques pour certaines, montées de toutes pièces ou détournées de leur contexte pour d’autres, des images et des commentaires en continu Jusqu’à nauséam, en rajoutant encore et encore dans le but, à travers le Hamas, auteur ou non et surtout bouc émissaire, de diaboliser et disqualifier massivement, voire définitivement, la résistance palestinienne et le peuple palestinien lui-même.
Las, le 7 octobre, c’est aussi et surtout l’autre face, et là est l’effroi des suprémacistes, qu’il faut absolument engloutir, effacer et conjurer, l’attaque et l’occupation massive de douze camps militaires, au sein même d’un territoire supposé inviolable et inviolé de l’extérieur depuis sa création, occasionnant des centaines de morts et de prisonniers de soldats israéliens parmi lesquels nombre d’officiers et d’officiers supérieurs.
Là est donc l’effroi d’un monde arrogant, ivre de sa supériorité écrasante, frappé de secousses d’une telle violence qu’il en est abasourdi et tétanisé, pris par le vertige d’une sensation d’un sol qui glisse sous ses pieds et sent monter en lui la terreur diffuse d’un monde, son monde, qui bascule.
Le fruit d’un lent processus de changements en profondeur
La révolution iranienne, malgré une guerre de huit ans imposée par l’Irak mandaté par les pays du Golfe et les États-Unis et rend le pays exsangue et meurtri, des attaques incessantes jusqu’à ce jour, d’un blocus économique et technologique de plus en plus hermétique, a su produire une nation aguerrie, puissante de sa volonté souveraine, forte d’une éducation massive et de haut niveau. La résistance libanaise, quant à elle, face à l’occupation d’une partie substantielle de son territoire par l’État d’Israël, va produire une stratégie, une endurance, une capacité de résilience portées par un peuple qui a su, au cours des siècles et des millénaires, malgré tous les aléas et vicissitudes, systématiquement développer l’excellence. Les deux phénomènes, en Iran et au Liban conjugués, créeront de fait les bases constitutives, fondations et ossatures, du renouveau en cours au Proche et Moyen-Orient dans le développement et l’organisation des résistances face aux attaques et invasions étrangères à la région. Malgré la toute puissance israélienne et états-unienne, malgré l’usage abusif à satiété d’armes massivement destructrices, de massacres innommables et réguliers, des mouvements de résistance ont pris corps, se sont aguerris et complexifiés, ont produit en masse des cadres intellectuels et techniques de haut niveau, ont su s’améliorer d’années en années et apprendre à coopérer au sein de leur pays et entre pays. Le temps où, de combat en combat et de défaite en défaite, les résistances et les pays finissaient par sombrer, a laissé progressivement la place au temps où de combat en combat, d’épreuves en épreuves, les résistances se fortifient et s’améliorent à tous les niveaux, ouvrant et inscrivant révolu le temps où les suprémacistes israéliens et états-uniens faisaient face à des féodaux et à des populations privées des savoirs scientifiques et technologiques modernes. D’al Qaïda à Daech en passant par toutes les nuances de la respectabilité, leurs rejetons ont été vaincus au Liban, en Irak, en Syrie, au Yémen, malgré les centaines de milliers de morts et plus, malgré les centaines de milliers de blessés et plus, malgré la destruction systématique des infrastructures à tous niveaux. Le Déluge d’al-Aqsa, qui s’abat et se déroule
Au sein même de la forteresse israélienne, lui faisant perdre massivement son inviolabilité et sa superbe, est à comprendre et à situer dans ce processus de montée en charge des résistances, et en est une expression nouvelle.
Prévenir et enrayer un nouveau plan de nettoyage ethnique massif
Mieux, ces épreuves multiples, longues et particulièrement dures, ont forgé des résistances durablement aguerries et capables aujourd’hui d’affronter victorieusement et directement les suprémacistes eux-mêmes pour autant qu’elles puissent agir, dans un engagement de toutes les parties et en coopération et coordination structurelles, y compris avec l’implication active de la Syrie, objet d’attaques incessantes et amputée d’un territoire auquel elle n’a jamais renoncé, dont l’armée s’est profondément renouvelée, aguerrie et expérimentée sous la contrainte d’une guerre civile de plus de dix ans, et n’a plus rien à voir avec ce qu’elle était auparavant. Une telle coalition de toutes ces forces, du Liban à l’Irak en passant par la Syrie et le Yémen, avec en arrière plan l’Iran et d’autres puissances solidaires, est donc absolument capable, si cela devait s’avérer inévitable, d’affronter victorieusement la coalition israélo-otanienne, dans la lancée de la guerre israélo-palestinienne en cours,
Dans un affrontement généralisé qui devra être assumé comme certainement long et éprouvant, afin d’enrayer tout processus d’un nouveau nettoyage ethnique massif contre le peuple palestinien, cette fois-ci à Gaza, autant par Israël que par les États-Unis complices actifs de ce sinistre objectif avec la dotation des moyens d’une guerre chimique et/ou d’une invasion massive, avec réoccupation militaire d’un territoire vidé de sa population et l’installation à terme de nouvelles colonies de peuplement.
Un tel plan de guerre chimique existe, les moyens se mettraient en place, fournis et financés par les États-Unis, pour inonder les tunnels de Gaza de gaz et produits chimiques paralysants, pour envahir ces tunnels sans aucun risque, libérer les otages et exécuter toutes les autres personnes qui s’y trouvent, combattantes ou non. Un plan similaire a déjà été mis en œuvre, il y a quelques décennies, par le GIGN français pour exécuter tous les insurgés qui s’étaient soulevés contre le pouvoir royal saoudien et s’étaient retranchés dans une mosquée. Dans le cas israélo-américain, il s’agirait d’assassiner froidement des milliers de personnes paralysées par des gaz chimiques, afin de pouvoir procéder à un nettoyage ethnique massif de la population palestinienne de Gaza. C’est dire aussi comment le suprématisme en putréfaction peut emprunter de nouveau les pires pratiques et, ironie de l’histoire, les palestiniens à Gaza ne mourraient pas dans des chambres à gaz mais juste dans des tunnels à gaz. Le sionisme aurait alors parcouru jusqu’au bout le long chemin de son identification avec le bourreau du peuple juif : à l’instar de l’Europe, en particulier de l’Allemagne, à la culture rayonnante et libératrice pour elle-même, aux pratiques coloniales les plus hideuses pour les autres continents, compensées pour l’Allemagne plus spécifiquement sur ses propres voisins, pour finir dans une guerre généralisée et dévorer à travers la shoah une partie de son propre peuple, les juifs d’Europe enfermés dans des camps de concentration et exterminés dans des chambres à gaz pour finir par être dispersés dans le reste du monde. C’est le même cycle historique que subit le peuple palestinien. Gaza en est une illustration parfaite qui se déroule sous les caméras du monde entier, dans l’indifférence et la complicité du monde repu de son arrogance et de sa puissance. Et faudra-t-il aller jusqu’à remonter aux écrits de l’Ancien Testament et autres pour appliquer aux Palestiniens dont l’existence intrinsèque terrorise l’État d’Israël pour, à la suite et dans la logique de Pharaon pousser jusqu’à assassiner les enfants
Scandre HACHEM
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