À travers toutes leurs pratiques d’esclavage transatlantique et leurs conquêtes coloniales, toutes jonchées de crimes contre l’humanité, crimes de nettoyages ethniques et génocides, les États occidentaux y ont décidément bien pris goût, n’en déplaise et le moins qu’on puisse en dire. Et malgré les cris d’orfraie que cela pourrait susciter, c’est avec une expression affichée de gêne publique et/ou une délectation intérieure qu’ils sont complices actifs et assistent au spectacle macabre de cette actuelle mise en œuvre, diffusée en temps réel et dans le monde entier, des nouveaux crimes de nettoyage ethnique et génocide du peuple palestinien à Gaza et Cisjordanie de la part de leur dernier rejeton, tout autant bien aimé que gâté pourri, l’État d’Israël, pour ne pas le nommer. Et à y regarder de près, la stratégie mise en œuvre depuis les années dix-huit cent quarante contre le peuple palestinien est semblable en tous points à celle qui s’est déployée par les nord-américains issus des émigrations européennes contre les indiens d’Amérique du nord.
Dans le cas des indiens, le processus génocidaire et de nettoyage ethnique s’est déroulé sur une durée d’environ un siècle, les palestiniens suivent la même trajectoire depuis huit décennies, à partir de la fin des années mille neuf cent quarante et est toujours en cours : grandes et petites périodes de crimes et de massacres, nettoyages ethniques en contraignant chaque fois les survivants à être refoulés de leurs espaces de vie et/ou enfermés dans des espaces toujours plus restreints.
Un récit hollywoodien
Aux États-Unis comme en Europe et dans le reste du monde, où le softpower exercé par le cinéma hollywoodien, à travers ses films western, a bercé à partir de la fin de la seconde guerre mondiale, des centaines de millions d’enfants et de jeunes aujourd’hui adultes ou du troisième et même quatrième âge, mais imprimé encore aujourd’hui dans notre subconscient collectif, la grandeur et la puissance de ces cowboys, fuyant la persécution et la misère, ou tout simplement…., partent à la conquête de l’eldorado, d’une nouvelle terre promise, ces immenses terres à perte de vue d’Amérique, peuplées de sauvages primitifs et sanguinaires. Que n’ont-ils frémi de peur et d’angoisse, les spectateurs de ces scènes où un groupe de quelques blancs sont attaqués par quelques centaines d’indiens hurlants comme des bêtes féroces ? Que n’ont-ils été pris de dégoût, de haine et de pulsion de vengeance face à cette déferlante de violence de ces indiens contre ces quelques personnes assiégées venues pourtant juste fuir misère et persécutions, travailler et vivre en paix, notamment lorsque vaincues, sont abattues puis scalpées ou violées ? Que n’ont-ils été submergés de soulagement, de joie, d’un sentiment de vengeance accomplie et de justice rendue lorsque ces cowboys et/ou soldats remportaient la victoire et procédaient à leur tour à des massacres massifs poussant jusqu’à leurs lieux d’habitation achevaient leurs femmes et leurs enfants. Même scénarios, mêmes images, mêmes méthodes, mêmes ressorts, mêmes sentiments,… toujours plus atroces, il suffit juste de remplacer indiens par palestiniens.
Où quand l’histoire bégaie !
Le 8 décembre 2023
Scandre HACHEM
scandre1@hotmail.com
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