Depuis quelques jours, les réseaux sociaux sont enflammés par un amalgame de ces notions tendant même vers une stigmatisation d’un peuple frère.
Rappelons leurs définitions respectives :
– Le nationalisme est l’exaltation de l’idéal national. Autrement dit, la primeur et la priorité au fils du pays avant l’étranger. Le nationalisme est plus politique qu’économique.
– Le protectionnisme est la face purement économique du nationalisme. En effet, c’est un système économique qui taxe fort ou interdit certains produits étrangers pour le triomphe de la production et le travail nationaux.
– La xénophobie quant elle, est un sentiment de rejet de l’étranger ou de ce qui vient de l’étranger. Très proche du racisme.
Leur élément constant étant l’étranger, la confusion verbale ou conceptuelle, des nuances qui les lient, fausse directement l’authenticité de l’intention du débat de fond.
La carte de séjour pour réguler le flux migratoire et la population étrangère qui vit dans notre pays n’est ni du nationalisme ni du protectionnisme ni de la xénophobie. Il sera de la xénophobie par la manière qu’on le fera ou on le dit actuellement. Donc, la carte de séjour n’est pas mauvaise, tous les pays d’Europe l’appliquent même certains de l’Afrique.
Combattre »le mal » mal c’est de mal faire.
En tant que sénégalais vivant à l’extérieur, je prie à mes compatriotes de ne pas faire à d’autres ce que nous dénonçons et subissons dans l’âme avec amertume.
Abdoulaye Mane
Étudiant en génie industriel, Turquie.
0 commentaires